Dans le cadre de la Semaine des Lycées Français du Monde, les élèves de 1ère ES du Lycée Français de Pointe-Noire ont mené un projet d’exploration de la pluralité culturelle au sein du collège et du lycée au travers des objets que certains élèves, de la 6ème à la Terminale, ont bien voulu présenter. Ce projet a été nommé "Les Choses".
Dans son roman "Les Choses", en 1965, l’écrivain Georges Pérec décrit un jeune couple dont la quête du bonheur se traduit par le besoin infini d’acheter les objets que la société de consommation rend désirables au moyen de la publicité. Peu à peu happés par ce désir infini de confort matériel, leur vie devient terne et leur couple moribond.
Pour les anthropologues, certains objets parlent, au sens où au-delà de leur valeur d’usage liée à leur fonction première (un mortier, un coq décoratif...), ils nous révèlent la culture d’un groupe ou d’un peuple. Sur un plan plus personnel, notre relation affective aux "choses" parlent de notre identité, de nos histoires et même de la filiation : une dentelle marque l’attachement d’une jeune fille aux luttes quotidiennes des Françaises de l’après-guerre pour leur émancipation, une pierre extraite du sous-sol congolais l’amour de cette terre d’adoption...
Alors lisons avec respect ces textes, parfois courts, d’élèves qui ont bien voulu partager leur intimité au travers des objets qu’ils affectionnent. Et nous y verrons, comme une antithèse à Pérec, que certains objets, loin des standards profanes de l’hyperconsommation sont encore porteurs de sens, voire sacrés.
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